Chapitre 3 [ Eco d'Entreprise ]

LES FACTEURS DE PRODUCTION

I) Les ressources naturelles

C'est un avantage essentiel pour un pays d'être bien doté en ressource naturelle pour son développement économique. Ainsi, des pays tel que les Etats Unis, les pays d'Europe ont construit leur développement économique sur l'extraction et la transformation des matières premières.

A l'inverse,des pays moins riches en ressources ont beaucoup plus de mal à se développer. Ainsi, plus un pays est bien doté en ressource naturelle, plus son commerce extérieur pourra en profiter.

Par exemple, les USA et la France sont parmi les très gros exportateurs de céréales.

C'est vrai aussi pour les ressources de sous-sol (pétrole). Ceci dit, d'autres pays ont peu de ressources naturelles et se sont très vite développé (Japon, Asie du Sud Est = NPI) alors que d'autres ont beaucoup de ressources naturelles (Afrique) mais n'ont pas pour autant atteind un niveau économique important. Cela signifie donc que d'autres facteurs , notamment historique jouent également un rôle majeur dans le développement économique.

II) Le capital

Acceptation usuel : capital fixe - capital circulant.

Il s'agit de capital matériel uniquement. Mais quand celui ci a une forme stable, c'est le capital fixe (camion) et circulant c'est quand la forme va vite se transformer (une tolle, une vis) Il y a aussi le capital financier.

Maintenant, lorsque l'INSEE parle de capital, c'est l'investissement matériel appellé FBCF (Formation Brut de Capital Fixe)

Définition: C'est la valeur des biens durables acquis par les unités résidentes pour être utilisées pendant au moins un an dans le processus de production.

Elle est dite "brute" parcequ'elle comprend l'investissement de remplacement(amortissement) et l'investissement net(FNCF).

Dans la réalité, ces 3 investissements sont mêlés. Entre le besoin d'investir et sa réalisation intervienne un certains nombres de facteurs:

  • La capacité financière de l'entreprise

Plus l'autofinancement est important, plus le désir d'investir a des chances de se réaliser.

  • Le coût du financement

Si l'entreprise ne peut entièrement s'autofinancer. Si le taux d'intérêt des capitaux empruntés est suppérieur au profit attendu de l'investissement, il n'y a pas de profitabilité et donc l'investissement ne se fera pas.

  • L'évolution anticipée de la demande

Si les industriels n'imaginent pas que la hausse de la demande va être durable, ils n'investiront pas. Il faut donc faire des anticipations.

  • La rapidité du développement technologique
  • La capacité en profitant d'un nouvel investissement de faire des prix de vente acceptables par le public. (prix d'acceptabilité)

Historiquement, et particulièrement si on compare au début de de la RI, le problème du financement des investissements est devenu de plus en plus un verrou à l'entrée sur le marché des concurrents potentiels dans tous les secteurs à immobilisation lourde de capital, provoquant ainsi la concentration des entreprises.

Aujourd'hui, se développent des investissements d'un nouveau type appellé immatériel, qui ne sont pas comptabilisés dans la FBCF mais qui pourtant ont comme caractéristique d'être investis dans l'entreprise sur une longue période pour améliorer son efficacité comme le sont les investissements immatériels. Plusieurs catégories se dégagent :

    • Investissement destiné à mettre en oeuvre ds progrès qu'on appelle ausi dépense de R/D. (Mise en place de labo de recherche, matériel, équipement de chercheurs de haut niveau, acquisition de brevet...)
    • La formation (LT). C'est devenu essentiel pour les entreprises pour s'adapter aux nouvelles technologies.
    • Investissements commerciaux : étude de marché, la publicité
    • Les logiciels

Ces quatre types d'investissements immatiériels ont augmenté beaucoup plus rapidement durant ces 20 dernières années que les nvestissements matériels. Cette réalité traduit le fait que dans l'environnement économique actuel, il ne suffit pas pour être compétitif d'avoir de bonnes machines permettant une productivité élevée. Il faut également inventer les produits adaptés, avoir un personnel performant, et savoir vendre son produit ou son service qui même s'il n'est pas exeptionnel ne sera pas vendu si l'information commerciale n'est pas suffisante d'où l'importance des investissements commerciaux.

III) Le travail

Population active : Elle comprend les personnes qui déclarent exercer ou chercher à exercer une activité professionnelle rémunérée. (population active occupée et innocupée (les chômeurs)).

Sont exclus les étudiants, les retraités, les personnes retirées des affaires, les ménagères ou les ménagers quand elles ne contribuent pas à l'exercice d'une profession d'un membre de leur famille.

Cette population active ne mesure pas tout le travail réalisé dans la société. Cela mesure que ce qui est rémunéré. (le travail ménager n'est pas rémunéré, ni les bénévoles)

Plus les catégories de travailleurs non rémunérés sont nombreuses dans l'économie, moins le comptage de la population active est révélateur de la réalité. Le comptage de la population active n'intègre que la population déclarée.

Le problème du travail totalement au noir se pose surtout dans les pays qui n'ont ni la volonté politique, ni les moyens administratifs de contrôler le travail ce qui concerne beaucoup plus les pays du 1/3 Monde, les moins développés ques les pays industrialisés (PI). Cela ne signifie pas pour autant que tout le travail rémunéré est déclaré dans les PDEM. Ce travail au noir dans les PD est concentré dans quelques secteurs d'activité et concerne généralement des emplois de faibles qualification. (Le BTP, hotelerie, restauration, agriculture, tourisme...).

 

L'évolution des emplois/secteurs :

Le secteur primaire :

Baisse ininterrompue du secteur primaire.

Attention : Quand on constate une baisse ou une hausse en %, cela ne veut pas dire que les effectifs concernés ont baissé ou augmenté.

  • Le développement de la modernisation et de la mécanisation diminue pour une même production, le besoin d'hommes. C'est la productivité qui augmente... donc moins de salariés agricoles.
  • Les agriculteurs exploitant n'ont pas tous les même moyens financiers de s'équiper en matériels. De plus, la rentabilisation de ce matériel suppose des superficies relativement importantes. Ces deux facteurs expliquent que les petits exploitants non équipés commes les grosses exploitations vont produire avec un coût de production unitaire nettement plus élevé que celui des grosses exploitations dans le même domaine. La concurrence par les prix entre petites et grosses exploitations va donc sacrifier les petits agriculteurs.
  • Crise du modèle socio-culturel rurale. Au cours du XXeme siècle un modèle urbain se développe où la ville est parée de nombreuses vêrtues:
    1. Du travail
    2. Variété d'emploi
    3. Lieu de la consommation et des loisirs
    4. Lieu des administrations et services dont on aura de plus en plus besoin.

Le modèle rural (transmission de père en fils, relativement faible consommation, ouverture limité sur l'extérieur) va donc être largement contesté par les nouvelles générations qui vont venir nombreuses en ville pour connaître une nouvelle vie.

Le secteurs secondaire :

Jusqu'au début des années 70, la révolution industrielle du 19eme a multiplié les secteurs d'activités industriels (textiles, métallurgie, sidérurgie, verre, caoutchouc, plastique...). Le développement a partir de l'entre deux guerres accélère dans l'après 2nde guerre mondiale, de nouvelle technologie de production (taylorisme et fordisme) qui vont permettre des prix de vente des produits ouvrants, ainsi la période de la consommation de masse où les classes populaires vont rejoindre la bourgeoisie dans la consommation de biens de consommation durable (voiture, électroménager...)

A partir du début des années 70, baisse relative et absolue des effectifs du secondaire du

    1. à la relative saturation de la consommation des ménagers.
    2. au développement de la concurrence mondiale, progès très important en productivité (robotisation et informatisation...) , mouvement de délocalisation vers les pays à bas coût de m.o. (main d'oeuvre).

Le secteur tertiaire :

    • Développement d'activité qui ont accompagné le développement du secondaire (banque, assurance, transports, structure de distribution, formation, ...)
    • Développement de l'intervention de l'Etat, mise en place progressive de l'Etat providence.
    • Amélioration du niveau de vie qui a permis après satisfaction des besoins primaires de se diriger vers une consommation importante de loisirs ou encore de petits services destinés à s'épargner les tâches désagréables du quotidien (livraison...)

Conséquences

    • Société de plus en plus urbaine entraînant une concentration géographique très importante de la population dans les villes d'où une crise du logement, pollution...
    • Circulation accélérée de l'information au plan national et mondial réduisant largement la force des culture locale, homogénéisant de plus en plus le mode de vie, au moins dans les pays développés.
    • Le passage d'une secteur dominant à d'autres a entrainé des transferts massifs de population active d'un secteur à un autre. (déversement) entraînant par la une augementation du niveau moyen de qualification et d'études faisant passer le pays d'une population active plutôt manuelle à intelectuelle.

L'évolution par catégorie socio-professionelle (CSP)

a) On classe un actif dans une CSP en fonction de la nature de son activité et non de celle de son entreprise. Ainsi une secrétaire d'une entreprise agricole sera une employée.

    • Plusieurs critères interviennent dans la construction de ces CSP: le statut d'indépendant ou de salariés.
    • Le niveau de qualification est dfonc le niveau hiérarchique dans l'entreprise.
    • A l'intérieur de chacun des CSP des subdivisions sont faites en fonction du sercteur d'activité privé ou public et également du mode de production artisanal ou industriel.

b)Evolution (Cf doc)

Catégorie 1 & 2 = diminution

3, 4 et 5 = augmentation (presque de la moitié)

c) Cause

Catégorie 1 & 2 = secteur primaire

Catégorie 3,4 et 5 = développement des secteurs 2 et 3 (employés et cadres font partie de ces secteurs) = sofistication croissante.

Des modes de production , vente d'analyse des marchés, d'invetion des produits, de gestion des hommes... impliquent lémergence de nouveaux métiers qui se caractérisent par plus de qualifications que moins.

Catégorie 6 = cf explication du secteur 2.

d) Conséquence

On constate :

  1. Augmentation du niveau moyen de la population (qualification)
  2. De ce fait, un effritement de la classe ouvrière et ce d'autant plus qu'elle est de plus en plus fractionnée par des contrats de travail différents (CDI, CDD, intérim...)
  3. Un gonflement des classes moyennes caractérisées par un niveau élevé d'études, une mobilité sociale relativement importante et donc une progression de la conception individualiste du monde du travail dans laquelle l'amélioration de sa situation professionnelle est davantage vécu comme le résultat de ces efforts individuels que comme l'effet de lutte collective.

Caractéristiques de CSP

  1. Catégorie 3 & 4 : haut niveau de diplôme (minimum pour atteindre un haut niveau de responsabilité) représenté par les hommes = vieux modèles traditionnels où l'autorité est plus vécu comme masculine que féminine. Si un couple, l'un des deux doit se sacrifier par rapport à l'éducation des enfants, c'est toujours le cas de la femme.
  2. Catégorie 1 & 2 : peu diplômés, culture différente des catégories 3 & 4; ce sont des CSP plus masculines que féminines.
  3. Catégorie 5 : jeunes, beaucoup moins de diplôme que les catégories 3 & 4 et la majorité féminine
  4. Catégorie 6 : masculine, moins diplômée que la "5" mais aussi jeune.

 

IV) Combinaison productive

 

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Cours de BTS Informatique de Gestion - Enseignement général - Economie d'Entreprise- CEFP - LIENARD Nicolas - 19/01/2000